Attila József

CŒUR PUR

Je n’ai ni père, ni mère,
Rien que je rêve ou j’espère,
Je n’ai ni Dieu, ni patrie,
Berceau, cercueil, tendre amie.

De trois jours, pas un repas:
Ce qui s’appelle pas.
Ma puissance, c’est vingt ans:
Ma puissance, je la vends.

Et pour peu que nul n’en veuille,
Que le diable, lui, l’accueille!
Je volerai, l’âme pure,
Et tuerai, je vous assure.

Mais qu’on m’arrête et me pende
Et qu’à la terre on me rende,
Maléfique et sûre, une herbe
Sourdra de mon cœur superbe.

(Marcel Lallemand)

 
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2005.04.24. óta: 1